AILLET Barthélemy
né à St Briac-sur-Mer, Ille et Vilaine, le 24 juin 1886, il était le fils d’un Commandant de la Transat
il fit ses études secondaires aux collèges de Saint Malo et de Dol et au Collège de Springfield à Londres.
Il commença sa carrière sur les grands voiliers cap horniers, en particulier matelot léger le 17 septembre 1904
sur le MARECHAL DE TURENNE, puis le 24 octobre 1905, sur le 3-mâts MARECHAL DE NOAILLES. il fut commis aux écritures sur le 3-mâts ANNE DE BRETAGNE
Reçu lieutenant au long cours le 25 octobre 1910. puis capitaine au long cours (brevet supérieur ) le 22 octobre 1913.
Durant la guerre de 1914-1918 il fut enseigne de vaisseau sur le croiseur DU CHAYLA du 18 novembre 1914 au 30 décembre 1916.
Sur ANTARIS du 30 décembre 1916 au 12 juillet1917
Puis en mission a New York pour prendre livraison d’une flottille de chasseurs de sous-marins, qu’il ramène en France
Démobilisé en janvier 1919, il entra à la Compagnie Générale Transatlantique, où après avoir navigué comme second et capitaine,
il fut nommé en juillet 1920, chef d’armement de cette compagnie à New York et en 1926, agent général de cette compagnie (French Line) à San Francisco pour toute la côte du Pacifique de San Diego à Vancouver (Canada). Nommé agent général de la Compagnie Générale Transatlantique au Maroc en 1933 (janvier) ainsi que de la Société des Voyages et Hôtels Nord Africains (SVHNA, filiale de la Transat).
Mobilisé en 1939 comme lieutenant de vaisseau chargé du service des routes, convois, etc. il est démobilisé au moment de la défaite. Assermenté en 1940 comme expert maritime, il effectue de nombreuses expertises de navires sinistrés par fait de guerre. Entre temps, il est agréé comme courtier d’assurances et agent général de la Société Commerciale de Transports Transatlantiques (SCTT). Gaulliste actif, il fut limogé de la Transat en 1941, sous le régime de Vichy et mis en situation de retraite anticipée en raison de ses relations anglo-américaines. Il termina sa carrière au Maroc. Après l’intervention alliée, il est conseiller technique auprès de l’Etat Major Américain pour les questions d’utilisations des ports, Energie Electriques, SMD, etc. ... grâce à sa connaissance particulière de la langue anglaise et des coutumes commerciales anglaises et américaines (Traduction de statuts et de documents, etc.).
En 1943, il avait abandonné toutes les affaires privées pour entrer provisoirement au service du Protectorat comme Directeur de l’OCE (à cette époque Office du Commerce Extérieur). Il reprit des affaires privées en novembre 1945 et fondé OVERSEAS TRADING & SHIPPING représentant plusieurs compagnies de navigation, la plupart américaines. En plus Président et Directeur général de la Compagnie d’Assurances ANFA. Il quitte la direction de la Cie ANFA en 1949 pour transformer Overseas trading & shipping en Etablissements B. Aillet & Co en vue d’exploiter une branche transit avec l’Agence Maritime Vairon & Co de Paris. En septembre 1951, il abandonne à Vairon, Paris, l’affaire transit Ets. B.Aillet & Co qui est devenue VAIRON & Cie MAROC.
En octobre 1954, il décide de réserver toute activité aux expertises, curatelles, traductions, arbitrage, etc., d’ordre maritime et commerciaux.
Il est Vice-Président de l’Automobile Club jusqu’en 1957 et Membre du comité de la Compagnie des Experts Assermentés depuis sa création. Il est aussi l’auteur d’ouvrages techniques maritimes : Aide-Mémoire du Capitaine, Exploitation commerciale du navire, La Pratique de la Législation maritime aux Etats-Unis et de plusieurs autres ouvrages : Etudes et Romans maritimes.
Membre adhérent de la Société des Gens de Lettres.
Titulaire de : Carte Ancien Combattant 1914/ 1918, N° 47.063. (Ille et Vilaine)
Croix de Combattant Volontaire 1914/1918.
Officier de la Légion d’Honneur à Titre militaire.
Commandeur du Ouissam Alaouite.
Officier du Mérite Maritime.
Médaille du Travail (Vermeil).
Lieutenant de vaisseau honoraire.
Malade depuis plusieurs années, il s’était retiré en 1965 dans une clinique pour retraités sur la Côte d’Azur, où il est décédé le 14 août 1973.
Il était le père de mademoiselle Jacqueline Aillet, secrétaire internationale de l’A.I.C.H.
Quelques repères bibliographiques
Aide mémoire du capitaine Sté D'Editions Géographiques Maritimes et Coloniales Paris 1942
Grand largue! Scènes de la vie du large Editions des Portiques, Paris sd (1930 ?)